Le vacbed
Ou comment se sentir prisonnier dans un sac en latex de quelques dixièmes de millimètre seulement.
La première image qui m’ait venu à l’esprit en découvrant les possibilité du vide d’air entre deux feuilles de latex, c’est cette scène ou, dans La guerre des étoiles (Star wars), épisode II (L’Empire contre-attaque), Han SOLO (joué par Harisson FORD) se retrouve prisonnier dans de la carbonite.
Curieuse image mais pourtant, l’idée de se retrouver coincé dans une matière enveloppante est bien là !
Star wars, épisode II, l’empire contre-attaque, Han SOLO joué par Harrison FORD voit son personnage prisonnier dans de la carbonite.
Il y a aussi forcément le cas de ces plats et autres aliments que l’on place « sous-vide » pour les conserver ou les cuisiner plus facilement.
Aliments sous-vide
Définition
Vacbed, de l’anglais « Vaccum bed » signifie littéralement « Lit sous-vide ».
Il s’agit donc d’avoir une position allongée, comme pour lit, le tout entre deux épaisseur de feuille de latex d’épaisseur variable selon les fabricants et, bien évidement, dans un vide d’air créer par dépression avec l’aide d’un simple aspirateur ou encore de pompe à pieds.
La dépression est répartie grâce à un assemblage de tubes persés (généralement en PVC) sur le pourtour intérieur du vacbed.
En résumé, le vacbed c’est ni plus ni moins qu’un grand sac en latex dans lequel est enfermé une personne qui se voit ainsi contrainte dans une position statique.
Les contraintes
Les contraintes sont ici dues à la fois à la quantité de dépression mais surtout à l’épaisseur du latex employé.
Ces contraintes ne sont pas à prendre à la légère et font parti des règles de sécurité à prendre en considération avant de rentrer dans un vacbed.
Nous détaillerons par la suite quelles sont-elles exactement.
Le latex, matière élastique, va alors réagir comme n’importe quel élastique que vous tendez entre vos doigts. Plus il y aura de matière et plus il sera difficile de bouger.
C’est exactement le même principe ici. Vous pourrez alors essayer de bouger mais le latex va inexorablement vous limiter et vous faire reprendre votre position initiale !
La taille
Il existe une multitude de taille et parfois de formes. Tout est possible puisqu’il s’agit de construire un cadre en tuyaux recouvert d’un « sac » de latex aux dimensions de son choix.
Plus la taille sera grande, et plus les possibilités de positions seront nombreuses.
Il est possible aussi de se retrouver avec 2 personnes dans un seul et même vacbed (avec ou sans orifice de respiration commun).
L’épaisseur du latex
Lors du choix de l’épaisseur, tout comme n’importe quel vêtement en latex, celui-ci va influencer la sensibilité mais aussi le confort.
Plus l’épaisseur du latex sera important, moins vous serez tactile à l’intérieur (moins sensible aux chatouilles) mais plus les contraintes seront importantes sur votre corps pour vous imposer de rester immobile.
Un bon compromis entre solidité, sensualité et contraintes est un choix d’épaisseur de 0.4mm.
Solidité
Là encore il y a quelques éléments à prendre en considération :
- La qualité du cadre
- L’épaisseur du latex
- Les agressions internes/externes
La qualité du cadre
Sa qualité est primordiale car tout les efforts se voient répercutés sur ce cadre périphérique.
Généralement constitué de tubes en PVC, ce matériaux à l’avantage d’être économique est léger mais il a aussi le défaut de ne pas être super résistant et d’être cassant.
Donc il faut que ce cadre soit assez épais pour absorber les efforts dus aux tensions qui apparaissent lorsque la dépression vient tendre le latex sur tout le cadre, mais surtout il faut que ce cadre résiste aux agressions !
L’épaisseur du latex
Je vais vous donner une image : plus un élastique est fin et moins il sera résistant.
Le latex c’est la même chose ! Certains fabricants sont réputés pour la qualité de leur produit et, à contrario, d’autres sont réputés pour leur non-qualité.
Les agressions
Interne
Il est facile d’imaginer que le simple fait de faire se rapprocher les bords d’un cadre (due ici à la dépression + élasticité) va créer une tension minimal permanente qui va avoir tendance à fragiliser les zones les plus faibles.
Très simplement, on voit très facilement que la plus grosse faiblesse se situe sur la longueur du vacbed. Au milieu on voit nettement que les contraintes agissent défavorablement. C’est LE point faible.
Mais en « interne » il y a aussi… Vous !
Oui, lorsque vous allez essayer de bouger (de grès ou… de force !) vous allez implacablement créer de très gros efforts qui vont se transmettre en premier au latex qui lui-même va les répercuter sur le cadre. C’est comme ça que les « accidents » arrivent.
Voilà pourquoi, un bon cadre est un cadre rigide. Certains fabricants proposent des cadres rigides.
Externe
Par définition, c’est tout ce qui peut survenir depuis l’environnement extérieur du vacbed.
Le simple fait d’aller faire des chatouille ou de mettre la pauvre victime sous éléctro est à considérer comme une agression externe.
En réalité, le plus gros risque vient du fait que « marcher » sur le vabed. Selon que vous aillez installer ce dernier sur une surface dure (au sol) ou sur une surface plus molle (matelas), vous risquez d’apporter des contraintes supplémentaires.
Risques de percer le latex avec des objets contondants etc etc.
Position à l’intérieur
La seule règle à comprendre c’est… que vous ne pourrez plus bouger par la suite une fois le vide d’air créé ! Donc à vous de trouver une position que vous aller pouvoir tenir durant un certain laps de temps.
Dans la mesure où vous ne JOUEREZ JAMAIS SEUL avec le vacbed, si vous éprouvez des difficultés à maintenir votre position, vous devrez en avertir votre partenaire de jeu.
Les ouvertures
En général on trouve les ouvertures suivantes :
- La prise d’air pour l’aspiration via un aspirateur
- L’entrée dans le vacbed
- Le trou de respiration
En option on trouve les options suivantes :
- Ouverture pour la bite
- Trou pour la tête
- Masque collé pour la tête
La prise d’air pour l’aspiration
En standard, normalement, tous les fabricants proposent une prise d’air compatible avec n’importe quel aspirateur. Pas besoin d’adaptateur.
L’entrée dans le vacbed
Généralement, l’entrée se fait par le « haut » du vacbed. Il faut alors se déguiser en courant d’air pour immiscer à l’intérieur. Pour faciliter l’entrée, il est possible de déboiter le cadre en haut du vacbed.
Pour assurer l’étanchéité de cette zone, il y a la possibilité d’utiliser un zip étanche mais c’est cher et nécessite des collage de latex en renfort supplémentaire.
Donc normalement, l’étanchéité est assuré simplement par deux rabats en latex que l’on doit rouler et pincer avec des pinces.
Le but étant de faire une fermeture étanche à l’air évidement.
Le trou de respiration
Il peut être de différente dimension et surtout assorti ou non d’un gag avec un tuyaux (assez inconfortable selon mon expérience personnelle).
Ce trou est donc indispensable si on souhaite respirer… Il faut qu’il soit assez grand pour avoir la place faire passer les lèvres, mais pas trop pour limiter les risques de fuites.
Astuce : Quelques techniques permettent d’améliorer le confort de respiration en utilisant des masques à gaz (modifiés pour l’occasion) ou encore un masque anesthésique (surtout pour le nez).
Ouverture pour la bite
Cette option permet de laisser dépasser… bref vous n’avez pas besoin d’une longue explication pour cela ! Attention à la taille pour que cela reste confortable. Le seul inconvenant c’est le risque de fuite d’air.
Trou pour la tête
C’est une option qui permet de faire passer la tête en dehors du vacbed. Il n’y a pas la contrainte du vacbed qui compresse la tête. Cette dernière est donc libre et sans contrainte.
Masque collé pour la tête
Un fabricant propose un petit collage au niveau de la tête afin que le « masque » ainsi reproduit épouse au mieux les courbes de votre visage tout en restant dans le vacbed.
Les risques spécifiques dus à l’utilisation du vacbed sont :
- Risque d’asphyxie
- Risque de claustrophobie
- Risque de marquage corporel (traces sur le coprs)
Le risque d’asphyxie
Ce risque vient du fait que vous vous retrouvez dans une enveloppe étanche en latex. Le volume d’air est d’autant plus critique que… le but du jeu c’est bien d’enlever tout l’air à l’intérieur pour se retrouver dans un environnement à pression négative (dépression).
Donc le risque est très présent si la fonction ventilatoire de la personne se trouvant à l’intérieur du vacbed n’est pas assuré correctement, notement s’il est soumis à des jeux qui modifie sa respiration !!!
Le risque de claustrophobie
Ce risque n’est pas à négliger. Se retrouver dans le noir, oppressé physiquement, se sentir comme pris dans « un étau », surtout si la tête se trouve à l’intérieur du vacbed : cette sensation d’écrasement inévitable qui arrive subitement et qui surprend surtout la toute première fois, combiné au fait que juste après vous êtes totalement prisonnier du latex ; font que la survenue d’une crise d’angoisse ou bien aussi de claustrophobie peuvent subitement survenir.
Il faut bien évidement tout de suite libérer la personne et la rassurer. Ouvrir en grand le vacbed et laisser le plus d’air rentrer à l’intérieur.
Le risque de marquage corporel (traces sur le corps)
Ce phénomène arrive lorsque la personne dans le vacbed a une peau sensible.
Mais ce n’est pas la seule explication !
Rester trop longtemps provoquera aussi ces traces semblables à des suçons. C’est tout simplement due aux efforts importants absorbés par la peau aux endroit où le latex est le plus en tension.
Donc ces traces sont observables majoritairement aux là où le sac en latex se referme sur lui-même.
Mais ses traces sont aussi dues à une pression négative excessive (une trop grosse dépression).
La gestion de cette pression négative est donc à manipuler avec précaution si on ne veut pas endommager la peau de ses copains !
Un pression de ‑0.2 bars est suffisante pour être très bien « collé » au vacbed. Descendre plus loin dans la pression négative ne va vraiment rien apporter de plus bien au contraire !!! Les marquages seront inévitables, rapides, profonds et peuvent même être douloureux.
Autres risques
Problème d’ouïe
Le rapprochement entre les plongeurs (nageurs sous l’eau) et le vacbed c’est la gestion de la pression au niveau des oreilles et surtout sur l’oreille interne.
Dans de très rares cas, le tympan peut être lésé, abimé, détérioré à cause d’une pression négative beaucoup trop basse.
Un autre phénomène, non grave, est à mentionner ici. Si la dépression est très souvent réalisée avec l’aide d’un aspirateur, imaginer que le tuyau se trouve à seulement quelques centimètres de vos oreilles. C’est exactement ce qui se passe dans le vacbed ! Le bruit de l’aspirateur y est particulièrement insupportable de part la conception même du vacbed…
Voilà pourquoi il est aussi recommandé de porter une paire de bouchons d’oreilles.
Accessoires
Il existes quelques accessoires/options. La plus commune et la plus employé c’est le « clapet étanche anti-retour » qui permet de déconnecter la pompe/aspirateur et de maintenir le vide d’air déjà crée.
Ce clapet est donc une « option » indispensable pour un confort d’utilisation très important.
Je ne parlerai pas des autres options déjà évoquées de ci, de là du présent article puisque chaque fabricant dispose de sa propre gamme.
Pompes à vide
Aspirateur
Il existe plusieurs façons de soustraire l’ai à l’intérieur d’un vacbed. La plus communément employée est celle de l’utilisation d’un banal aspirateur (à condition d’ouvrir la petite trappe prévue sur votre manche afin de ne pas créer un circuit totalement fermé ce qui provoque une gros surchauffe du moteur).
Avantages : C’est facile, très rapide.
Inconvénients : Extrêmement bruyant !
De part mon expérience, l’utilisation de l’aspirateur n’est utilise que lors de la première mise en dépression du vacbed. Associé à un clapet anti-retour, l’aspirateur peut ensuite être remplacé par un autre dispositif moins bruyant.
Pompe manuel
Certaines pompes manuels permettent de bénéficier de la dépression de cette dernière. Ces pompes sont souvent utilisées pour les voiles de kitesurf et ont un volume intéressant. Mais il faudra pomper comme des Shadoks.
Préférez un modèle avec une double action, c’est à dire que vous montiez ou descendiez le bras de pompe, l’action s’effectuera dans les deux cas, donc deux fois moins de temps à passer ! Vérifiez bien que la pompe est capable de gonfler et surtout de dégonfler avant d’acheter !!
Avantages : facile à doser, silencieux, peu cher.
Inconvénients : il faut savoir pomper, peu rapide.
Pompe électrique
Il existe dans le commerce des petits modèles de pompe à vide. Mais, comme tout dispositif automatique, il faut quand même de la surveillance et… un dispositif pour stocker le moteur, donc un système réglable car comme vu précédemment, il n’est pas nécessaire (et même dangereux) d’avoir une dépression trop importante.
Rappelez-vous qu’un simple aspirateur suffit !!!
Alors une pompe à vide est à manipuler avec beaucoup de précaution !
Avantages : cycle automatique sur certaines pompes haut de gammes, silencieux
Inconvénients : très cher, appareil dédié, entretient de la pompe, obligation d’avoir un module de réglage.
Pompe DIY
Je me suis fabriqué une pompe automatique et autonome avec un pressostat réglable ainsi que les plages hautes et basses.
Sur la base d’un ancien moteur de frigo, ce dispositif demande un peu de bricolage mais je suis parvenu à un résultat correcte. Toujours avec un peu de bricolage, mon système permet de raccorder un aspirateur standard et d’utiliser en parallèle cette pompe.
Les éléments ne sont pas tous faciles à trouver et, du part la conception d’un moteur de frigo qui a besoin du gaz réfrigérant liquéfié pour être lubrifié, mon système « pue » quelque peu le fréon et le moteur crache encore quelques gouttelettes à l’échappement…
Avantages : Très silencieux, réglable, moins cher qu’une pompe à vide.
Inconvénients : Très lent, pas facile à fabriquer/régler.
Playlist vidéo Youtude : ici.
Quelques liens
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